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Les métiers : une multitude de savoir-faire
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Les paysans, ouvriers et artisans
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La nourriture
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La place de la femme égyptienne
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Les vêtements
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Le logement
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Les métiers : une
multitude de savoir-faire
Le médecin
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Les prêtres et les
scribes faisaient souvent office de docteur. Certains se spécialisaient
dans le traitement des yeux, des dents, ou de la tête. Un prêtre avait
le titre de "médecin du ventre du roi".
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Le fonctionnaire
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L'État
était très bureaucratisé. Les fonctionnaires
locaux étaient chargés de faire respecter les lois et réglaient les
affaires courantes de chaque province ou nome. Ils prélevaient les impôts,
contrôlaient les réserves, organisaient les prêts, les contrats de
mariage. Toutes les charges administratives
pouvaient leur être confiées et ils veillaient à la bonne marche des
affaires.
Ils vivaient dans des
grandes villas, le trésor royal leur assurait le paiement d'un salaire.
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Le serviteur
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Les gens appartenant à
l'élite de la société avaient des domestiques. Celui-ci place un cône
d'encens sur la tête de son maître pour le parfumer avant de sortir.
Voir aussi le glossaire.
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Les artisans
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Les artisans
travaillaient pendant de longues heures dans la chaleur et la saleté.
Ils recevaient peu de considération pour les merveilles qu'ils réalisaient.
Ils vivaient regroupés
en communauté dans des villages, à l'entrée des nécropoles ou bien
à proximité des grands chantiers tels que Saqquarah, Thèbes ou Gizeh.
Le paiement des salaires se faisaient en nature, mais contrairement aux
paysans leurs gratifications étaient composés de produits de luxe
(vin, poissons, légumes).
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Le vizir et
l'administration
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Le vizir était le
deuxième personnage de l'état. Pour la tâche colossale de gérer un
pays qui lui appartient en totalité, le pharaon est secondé par de
hauts fonctionnaires placés sous la tutelle du vizir. Cette sorte de
Premier Ministre a des compétences multiples. Il représente le roi,
supervise, coordonnes les charges administratives dans tous les secteurs
de la vie nationale : police, armée, impôts, finances, diplomaties,
agriculture... Il fait des tournées d'inspection dans le pays.
Dans l'organisation étatique
de l'Égypte ancienne, le Trésor est l'administration la plus
importante et dépend directement du vizir. Divisé géographiquement en
Trésor Blanc (Haute-Égypte) et Trésor Rouge (Basse-Egypte), il contrôle
l'économie, collecte les produits, prélève les impôts et taxes, gère
les mines et les carrières, surveille et organise les grands chantiers
de construction ;il s'occupe aussi des greniers où sont entreposés les
denrées prélevées annuellement sur les récoltes.
Voir aussi le glossaire.
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Le prêtre
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Comme les Egyptiens
donnaient à leurs dieux des terres, des maisons, de l'argent... les prêtres
des principaux dieux disposaient de richesses parfois énormes. Peu de
temps après le règne de Ramsès II, ils possédaient 45% des terres de
l'Egypte, 169 villes et plus de 100 000 esclaves. Leur science et leur
intimité avec les dieux faisaient forte impression sur le peuple et
provoquaient son respect.
Dans les nombreuses
temples édifiés dans tout le pays, des prêtres et des prêtresses
faisaient des offrandes aux dieux au nom de leur pharaon. En retour, on
leur donnait de la terre et un bon revenu
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Orfèvres
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Nos bijoutiers copient
parfois encore les bijoux de l'Ancien Empire, comme ceux, magnifiques,
que l'on a retrouvés dans le tombeau du Pharaon Toutankhamon.
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Marchand de foul
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Le barbier
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Conteurs et
musiciens
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Ils étaient peu
nombreux mais ont eu un grand rôle puisqu'ils nous ont permis de connaître
leur culture par leurs chants, poèmes et contes. On venait jadis les écouter
à la veille des grandes fêtes religieuses. Voir
L'univers des connaissances égyptiennes.
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Le potier
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Sous l'Ancien
Empire; le tour de potier existait déjà. les poteries séchaient
quelques jours au soleil avant d'être poncées et cuites dans des
fours.
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Le tisserand
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Les Égyptiens étaient
passés maîtres dans l'art de filer et de tisser le lin, seul textile
employés pour les vêtements.
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Sculpteurs et
peintres
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Les
sculpteurs utilisaient des outils en cuivre et bronze pour les
matériaux tendres (calcaire et certains bois). Ils recouvraient parfois
ces matériaux d'un mélange à base de plâtre, le gesso, qu'ils
peignaient de couleurs vives. Les pierres dures, comme le granit,
étaient travaillées avec des outils en pierre. Le métal était coulé
et moulé ou martelé.
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Les paysans, ouvriers et
artisans
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La paysannerie représentait
la part la plus importante de la population et aussi la plus pauvre. Sa
situation géographique le privilégiait cependant par rapport à ses
voisins du Proche Orient. En effet, chaque année, le paysan sème ou plante
sur un sol vierge, renouvelé par le limon fertile et arrosé par le
Nil. Sa charrue n'a pas à casser les mottes bien dures mais seulement
à enfoncer les graines dispersées en surface ce que même le piétinement
des animaux peut obtenir.
Les artisans vivaient
souvent dans des communautés proches des grands sites où les monuments
étaient édifiés : Gizeh, Lahoun, Amarna et surtout Deir-El-Médineh.
A l'ouest de Thèbes, ce village hébergea pendant cinq siècles les
artistes et ouvriers qui construisaient et décoraient les nécropoles
thébaines.
Les métiers étaient
très diversifiés et étaient organisés en quartier. Ils se
transmettaient héréditairement. La plupart des mariages se faisaient
à l'intérieur de la communauté. Les artisans disposaient d'un grand
nombre de personnel pour assurer les travaux domestiques : couper le
bois, puiser l'eau du Nil à prés de cinq kilomètres et la rapporter
à dos d'ânes, laver le linge, moudre le blé... Chaque quartier
appointait son propre pêcheur pour lui fournir chaque semaine du
poisson frais.
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L'agriculture et le
monde paysan
La vie reposait sur l'exploitation de la plaine qui borde le nil. On
cultivait le blé, l'orge, le lin, le pavot, la menthe. Les fermiers faisaient
aussi pousser des haricots, des lentilles, des oignons, des poireaux, des
concombres et des laitues ainsi que des fruits comme du raisin, des figues et
des grenades.
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Scène de labourage : la charrue est
tirée par deux boeufs. S'il restait des mottes de terre, le laboureur les
brisait avec une houe. Généralement, autre paysan suivait pour semer les
graines. |
Scène des
semailles. |
Scène de moissons : A gauche, un homme coupe les
tiges de blé pour les mettre dans les paniers. D'autres ouvriers vannent
le blé (ils le jettent en l'air pour le séparer de la balle). |
La nourriture
Boulangers
pétrissant la pâte.
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Le blé est l'élément de base de la
nourriture. |
Les Égyptiens étaient friands de figues et ils dressaient
des babouins, aussi gourmands que eux, pour les cueillir. |
Feuilles d'érable. |
Le brassage de la bière : Ce travail revenait en général aux
femmes. Elles mélangeaient de la pâte à pain à de la levure. Le mélange
fermentait et quelques semaines plus tard étaient filtré, puis assaisonné
avec des épices ou des dattes. La bière était très épaisse et il fallait la
filtrer pour la boire.
Récolte des fruits
Travail de la volaille
Fabrication du vin : Une
fois le raisin écrasé dans un pressoir, le vin fermentait dans des jarres
(image de droite) sur lesquelles on inscrivait l'année, le type de raisin, la
région et le nom du propriétaire de la vigne.
La place de la femme égyptienne
Nous savons que
l'Égypte était un pays particulièrement civilisé mais lorsqu'on
étudie d'un peu plus près la condition des femmes égyptiennes, on se
rend compte que ce pays était résolument
moderne.
Les premiers grecs à visiter l'Égypte furent
choqués par l'autonomie accordée aux Égyptiennes et vont même
jusqu'à prétendre que la femme égyptienne a les pleins pouvoirs sur
son mari.
Sur ce point, ils avaient tort. En effet, aucune
supériorité de sexe n'existait en Égypte Pharaonique. Elles étaient
libres dans leurs actes : le mariage, le divorce et même la pension alimentaire étaient déjà dans les
coutumes. Ainsi, on peut voir des femmes devenir prêtresse, médecin,
scribe... et même pharaon.
De plus, les femmes étaient libres de leurs actes :
le mariage, le divorce et même la pension alimentaire étaient déjà
dans les coutumes...
La femme et la famille
L'égyptien n'avait qu'une seule femme. On se mariait par amour, même si
certaines unions étaient arrangées. Elle était traitée d'égale
à l'homme. L'homme s'engage à protéger son épouse et à assurer son
bien-être matériel.
Statuette d'un couple
égyptien.
Les enfants étaient nombreux : ils étaient la joie
de la maison. En grandissant, ils apprenaient le métier de leur
père, allaient à l'école ou faisaient leur apprentissage.
Les mères portaient leurs bébés dans de grandes écharpes.
Si une épouse ne donnait pas naissance à un fils, le mari prenait une maîtresse
et la famille adoptait l'enfant.
Les filles se mariaient fréquemment vers 12 ou 13ans alors que
les garçons attendaient d'avoir 15ans.
Le climat chaud et sec
simplifiait pour le peuple la question du logement et des vêtements
(il portait un simple pagne et marchait pieds nus) alors que les
riches vivaient très souvent dans le luxe.
Le mariage fiche 19
La femme a accès à l'univers des connaissances :
Meresankh
Un orchestre ...Trois jeunes femmes qui jouent de la harpe, du luth et
du tambourin (tombe n°100 de Rekhmirê, vizir et gouverneur de Thèbes
sous la XVIIIme dynastie )
La femme et la vie politique
Isis
Nitocris (1ère pharaon)
une femme a accès au trône.
Hatchepsout
Cette femme fut la plus célèbre des très rares femmes pharaon (1479-1457
av JC). A ce titre, elle eut son portrait en sphinx.
Néfertiti
La femme et le
travail
Les femmes étaient domestiques, nourrices, boulangères, chanteuses,
danseuses et même médecins. mais elles ne pouvaient pas être fonctionnaires.
Les vêtements
Homme vêtu d'un pagne :
Les hommes se couvraient les reins d'un pagne, laissant leur torse nu ou se
couvrant les épaules d'une cape ou d'une écharpe de lin.
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Les femmes portaient de longues robes ajustées. le soir,
lorsqu'il faisait frais, elles se couvraient de vêtements à manches
longues.
Plus tard, ce fut la mode des tuniques et des robes agrémentées de
plis.
2 exemples de robe de féminines
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Le logement
Croquis d'une maison égyptienne
Les villages étaient
installés dans la vallée, non loin des champs, sur de petites élévations,
qui les mettaient à l'abri des inondations. Les maisons étaient des
minuscules huttes avec une seule pièce. Les murs étaient en briques, le
toit en roseaux, de boue. Elles n'étaient guère confortables mais
protégeaient du soleil, du froid nocturne et des tempêtes de sable. La
famille s'y entassait, couchant sur des nattes ou à même le sol. On
faisait la cuisine dans des marmites de terre, on mangeait également dans
des assiettes de terre, avec des cuillères en bois... ou avec ses
doigts.
A la ville, les maisons
étaient hautes et serrées car il y avait peu d'espaces libres. Les
maisons étaient petites et serrées les unes contre les autres, dans un
vrai labyrinthe d'allées, de passages et de places.
A la ville, dans leur
échoppe, les artisans ou commerçants travaillaient sous les yeux des
passants. La pièce extérieure de la maison s'ouvrait sur la rue. C'était
là que les passants pénétraient dans l'échoppe et que le maître de la
maison travaillait. La pièce centrale était le principal endroit de
séjour, là où l'on recevait. A l'arrière, il y avait une pièce à coucher,
une cuisine et un escalier montait sur le toit où la famille passait la
majorité de son temps car il y faisait plus frais. Souvent un petit
kiosque y était installé pour protéger des rayons du soleil. Il y avait
des artisans de tous les métiers : tisserands, cordonniers, menuisiers,
ébénistes, maçons, forgerons, armuriers, potiers, parfumeurs, peintres,
sculpteurs, orfèvres. Parmi eux, il y avait de véritables artistes.
A la campagne, le terrain ne manquait pas et les riches paysans se
faisaient construire de grandes villas.
Les familles aisées vivaient dans des demeures spacieuses avec des jardins
luxuriants et des bassins remplis de poissons. Les pièces principales étaient
situées loin des cuisines et de ses odeurs. Certaines chambres à couchers
avaient leurs propres bains et toilettes.
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